lundi 19 mai 2014

écriture



Il est des écrivains qui tendent au dépouillement, qui écartent les mots inutiles pour aller au plus juste, au plus pur. Les lignes qui suivent m'ont été inspirées par l'un d'eux...

Un mot. Celui qui est au bord des lèvres, au creux du ventre, au fond de l'âme. 

Un mot qui dirait en même temps la présence et l'absence, la douleur et la joie, la plénitude et le vide. Qui les réunirait en ce qui fait l'essence de notre existence. Tel l'éternel dans l'instant.

Un mot qui serait suffisant, presque de trop tant il serait proche de cet état de conscience où la vie apparaît dans ce qu'elle a de plus simple et de plus précieux. Emerveillement et déchirure à la fois.

Etre poète, c'est peut-être être à la recherche de ce mot... Epurer le langage jusqu'à approcher de cette évidence indicible.