lundi 19 mai 2014

écriture



Il est des écrivains qui tendent au dépouillement, qui écartent les mots inutiles pour aller au plus juste, au plus pur. Les lignes qui suivent m'ont été inspirées par l'un d'eux...

Un mot. Celui qui est au bord des lèvres, au creux du ventre, au fond de l'âme. 

Un mot qui dirait en même temps la présence et l'absence, la douleur et la joie, la plénitude et le vide. Qui les réunirait en ce qui fait l'essence de notre existence. Tel l'éternel dans l'instant.

Un mot qui serait suffisant, presque de trop tant il serait proche de cet état de conscience où la vie apparaît dans ce qu'elle a de plus simple et de plus précieux. Emerveillement et déchirure à la fois.

Etre poète, c'est peut-être être à la recherche de ce mot... Epurer le langage jusqu'à approcher de cette évidence indicible.


11 commentaires:

Ceciel a dit…

Voilà une vision de l'écriture qui pourra sembler à la fois prétentieuse et, paradoxalement, très naïve ... Ceux et celles qui aiment Bobin comprendront sans doute...

Fifi a dit…

Mais oui, Ceciel !
J'en ai découvert un autre récemment, ce n'est pas un poète mais un médecin, tu connais probablement : Christophe André. J'ai acheté son livre: "Méditer"
Rien à voir à première vue avec la poésie, il essaie d'initier le lecteur à la méditation. Mais il le fait avec une telle finesse que son livre est un hymne à la vie. Tu m'as fait pensé à lui parce qu'il aime aussi Bobin et à son propos il a trouvé une belle expression pour le qualifié de : "thaumaturge"
c'est à dire quelqu'un qui guérit. Et que de fois j'ai éprouvé Bobin comme tel quand le moral n'était pas au beau fixe :-)
Voilà ! Voilà ! Quand on me cherche quant à mes auteurs favoris :-)
Belle soirée à toi !

Dédé a dit…

Il y a des livres qui marquent, des mots qu'on aime relire, ceux qui nous dépouillent de notre superflu, ceux qui sont un baume sur nos blessures. J'aime la lecture des mots, c'est souvent un exutoire.

claude a dit…

J'aime beaucoup ton texte et tout particulièrement la première phrase.
Contrairement à beaucoup de mes amis blogueurs je ne suis pas une passionnées de lecture sauf à lire des sujets qui me passionnent.
Par contre je me suis penchée vers l'écriture (voir mon autre blog) ou je parle beaucoup de mots.
A bientôt !

Unknown a dit…

What a lovely bloom shot!

In answer to your question, I'm not very familiared with the Mira region, but I remember spending a weekend in this hotel when it opened years ago and it was nice then: http://www.hotelquintadalagoa.pt/#/home

Thérèse a dit…

Belle soupape que les mots en effet.
Les lire et les vivre interieurement est un tel soulagement. Solitude en meme temps que communion.

Alain a dit…

Avoir son mot à dire ou ne pas piper mot ? Quelques fois aussi on aimerait lui dire deux mots.

saravati a dit…

Joli texte qui en peu de mots signifie tant de choses...

Cergie a dit…

Et parfois il arrive que l'on n'ait besoin pas même d'un mot. Mais cela nécessite la présence physique, l'échange d'un regard ou la simple communion.
Parfois, au delà du silence, un mot peut suffire mais c'est alors une réponse, un acquiescement par exemple.
Dans le monde virtuel, il me semble que le silence peut être ressenti douloureusement par celui auquel il s'adresse et un seul mot écrit dans le langage informatique ne dit pas grand chose.
Quel mot attribuer à cette fleur de cerisier (?) ?
Joli ?
Beautiful ?
Cute ?
Ou "lumineuse", tout simplement ?

Ceciel a dit…

C'est une fleur de pêcher ;-)
"Lumineuse" me plait. D'ailleurs la "lumière" n'est-elle pas ce que l'on essaye de saisir, par l'image ou par les mots...

Ceciel a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.